Appels à contributions

Le CNMlab s’adresse à des contributrices et contributeurs de tous horizons, français comme internationaux, avec deux principaux profils : des personnalités liées à la recherche (doctorants et post-doctorants inclus), ainsi que des experts issus de la sphère professionnelle. Le CNMlab est ouvert à toute discipline, avec différentes méthodologies et approches, tant qualitatives que quantitatives : l’histoire, la philosophie, l’économie, la sociologie, la musicologie, la gestion, les sciences de l’information, la géographie, l’anthropologie, la statistique, les sciences politiques, les data sciences… 

Nous proposons ci-dessous deux appels à contributions : un appel à contribution pour le prochain recueil thématique “musique et territoires” (date limite 15 septembre 2024), et un appel à contribution permanent. N’hésitez pas à nous contacter.

Contact : cnmlab@cnm.fr   

Appel permanent

Vous pouvez à tout moment nous adresser vos propositions de travaux sur les thématiques de votre choix, pour publication par le CNMlab.

Deux types de sujets intéressent particulièrement le CNMlab : ceux qui traitent de phénomènes ayant un impact actuel sur les pratiques des acteurs de l’écosystème musical et ceux qui auront à l’avenir un impact sur ces pratiques

Vous pouvez envoyer vos notes d’intention au format suivant : biographie des auteurs et des autrices, description du sujet et de la méthode employée pour le traiter, bibliographie (ou webographie) des références utilisées, le tout ne dépassant pas les 3 500 caractères (espaces comprises). 

 

Recueil thématique “Musique et territoires”

Axes thématiques du recueil 

Une étude de la Sacem publiée en 2021 a montré que pour plus de 80% des personnes interrogées, les activités liées à la musique sont essentielles à la fois pour le bienêtre des habitants, pour le dynamisme des centres-villes et pour l’attractivité d’un territoire. Néanmoins, le concept de territoire ne renvoie pas à un périmètre géographique prédéfini. Ses frontières peuvent tout autant correspondre à un découpage politique qu’à des pratiques et à des imaginaires plus mouvants. Dans le prochain recueil du CNMlab, nous nous intéressons au territoire en tant qu’espace d’expérimentation sociale, délimité par les acteurs qui lui donnent sens sur le terrain. 

Les questions transversales qui structurent cet appel sont les suivantes :

Quelle est la place de la musique dans les projets culturels de territoires? Comment la présence ou non d’acteurs de la musique, d’initiatives ou d’infrastructures musicales change-t-elle la dynamique et l’attractivité d’un territoire? Comment les politiques publiques et les collectivités territoriales accompagnent-elles l‘écosystème musical et ses différentes chaînes de valeur ? Comment penser l’avenir des territoires de la musique?  

Toute proposition de sujet se rapportant à ces problématiques est la bienvenue ; le plan ci-dessous est présenté pour aiguiller les contributeurs et contributrices.  

 

Observer, décrypter et mesurer la cohésion territoriale  

La question de la cohésion territoriale, telle que définie par le traité de Lisbonne en 2007, implique une volonté politique de réduire les écarts de richesse entre territoires à l’échelle européenne. Il s’agit à travers cet axe d’observer, de décrypter et de mesurer cette cohésion à l’aune de la filière musicale. L’intégration des activités musicales au sein de dynamiques locales sociales et économiques plus larges, mais aussi l’impact des politiques culturelles sur les pratiques des acteurs, et les obstacles éventuels rencontrés par ces derniers sur le terrain intéressent particulièrement le CNMlab. 

Dans ce premier axe, nous proposons quatre grands angles d’approche: 

  • Une approche par les acteurs de la filière musicale : quelles typologies d’acteurs agissent à l’échelle locale, dans quels réseaux sont-ils insérés? Comment circulent-ils et agissent-ils dans plusieurs territoires? Par ailleurs, une cartographie des différentes formations aux métiers de la musique (et de leurs contenus) serait un appui pour penser l’accompagnement des professionnelles et professionnels de demain.
  • L’aménagement du territoire constitue un second angle d’approche, que ce soit en regard de l’offre existante et de sa répartition (lieux de production et de diffusion), mais aussi en regard des politiques publiques, des dispositifs de financement, d’investissement, de coopération et de mutualisation (notamment dans les territoires ruraux et quartiers prioritaires de la ville). Comment mesurer les dynamiques de coopération (entre acteurs de la filière, collectivités territoriales, acteurs d’autres secteurs socio-économiques, etc.) qui visent notamment la durabilité des projets et structures, ainsi que l’insertion des activités musicales dans un tissu économique et social plus large ?

  • L’avènement des réseaux sociaux et du numérique participent depuis plusieurs années à la transformation des manières de créer, de pratiquer, d’écouter et de diffuser de la musique. De ce contexte est née la notion de découvrabilité. Comment les acteurs (programmation de salles et de festivals, radios associatives) œuvrentils à la prescription d’artistes locaux? Quelle influence exercent-ils sur la création et les esthétiques musicales locales? Quelles sont les opportunités et les difficultés des artistes locaux en matière de production et de diffusion sur leurs territoires 
  • Enfin, le quatrième angle d’approche concerne la question du rayonnement et de l’attractivité. Par exemple, il s’agit ici de s’intéresser aux notions de territoire sonore, de tourisme musical et de marketing territorial. Comment la musique réinvente-t-elle le territoire et quel est son impact sur le développement local

 

Comprendre et analyser les initiatives et les expérimentations pour imaginer les futurs

Dans ce deuxième axe, il s’agit de comprendre et d’analyser différentes expérimentations en cours, et d’en tirer des analyses prospectives. Comment les acteurs tentent-ils de pallier un manque de cohésion lié à des dynamiques territoriales spécifiques? À quels obstacles éventuels sont-ils confrontés dans leurs pratiques au quotidien? Quels phénomènes ou mutations en cours risquent d’impacter les professionnelles et professionnels, à l’échelle de leurs territoires, et comment ?

Nous proposons pour ce deuxième axe quelques lignes directrices par lesquelles la relation entre musique et territoires peut être étudiée :  

  • La diversité apparait comme un enjeu majeur pour les acteurs de la filière musicale : par quelles expérimentations travaillent-ils à garantir et développer la diversité de l’offre en lien avec les dynamiques propres à chaque territoire? À la question de l’offre répond celle de l’inclusion et de l’accessibilité des publics et des habitants. Quel est l’impact des dispositifs (ou actions) d’éducation et de médiation musicales auprès de publics diversifiés (écoles, hôpitaux, prisons, centres sociaux, etc.)? Aussi, quelles attentes les collectifs d’habitants portent-ils sur les institutions culturelles locales? Comment les droits culturels constituent-ils un levier pour la participation aux dynamiques musicales locales?  

  • La reconnaissance culturelle peut quant à elle être abordée sous l’angle des artistes et de leurs circulations : comment certaines scènes musicales, parfois issues de territoires marginalisés, influencent-elles la création à l’échelle nationale, voire participent-elles au rayonnement de la musique française à l’international? Quelle est la place accordée à la sauvegarde et à la préservation des patrimoines musicauxdans les projets et politiques locales ?  
  • Les transitions écologiques et numériques poussent les acteurs et actrices à s’adapter à ce contexte actuel en innovant. En matière d’écologie, il s’agit ici de centrer le regard sur des initiatives qui œuvrent à la rénovation et au réaménagement des infrastructures, ou encore qui repensent les mobilités des artistes et des publics. Enfin, la diversité des usages des technologies de l’information et de la communication dans les territoires peut participer à l’accroissement des inégalités sociales: ce recueil s’intéresse aux actions innovantes des acteurs de la filière musicale qui tentent de réduire la fracture numérique. 

 

Objectifs du CNMlab 

  • Vulgariser et publiciser avec rigueur le sujet auprès d’une large audience allant du grand public aux opérateurs publics, en passant par les professionnelles et professionnels de la musique et des variétés, les médias et les experts du secteur. Les contributions doivent trouver un équilibre entre la vulgarisation et la montée en généralité. Il s’agit de rendre accessibles des aspects techniques, des concepts théoriques ou un vocabulaire scientifique, en s’appuyant notamment sur des cas concrets de pratiques et sur des exemples de situations spécifiquement musicales. Mais il s’agit aussi de prendre de la hauteur par rapport aux réalités de terrain, méthode à l’appui; 

  • Aider l’établissement dans sa réflexion, pour mieux comprendre les problématiques en jeu: il s’agit à la fois de cartographier l’existant (acteurs, usages, instruments, etc.), ainsi que de rendre compte des impacts réels ou potentiels pour la filière musicale; 

  • Se projeter vers l’avenir et explorer de nouveaux terrains : sans nécessairement la placer au centre de leur propos, les contributions doivent intégrer une dimension exploratoire qui donne des éléments pour appréhender le futur. Cette dimension exploratoire peut prendre la forme d’une véritable prospective, d’une conclusion ouverte, d’une esquisse des tendances actuelles, ou encore de pistes de réflexion pour faire avancer le sujet (sous forme de recommandations de politiques publiques par exemple). Les approches historiennes rentrent largement dans ce cadre, dès lors qu’elles éclairent les situations présentes et à venir. 

 

Règlement de l’appel à contributions 

La sélection des propositions sera assurée par le Conseil scientifique du CNMlab et l’équipe du CNMlab. Ces derniers s’assureront de la pertinence et de la complémentarité des articles proposés. Ils porteront également une attention particulière à la rigueur des travaux engagés : il s’agira d’exposer dans la note d’intention la méthode déployée, les terrains investigués et le matériau récolté (ou à venir).

Une douzaine de propositions de contributions seront retenues pour publication. 

Format 

Chaque contribution contiendra entre 35000 et 50000  caractères (espaces compris) au maximum. La réalisation des travaux et la rédaction de l’onde peuvent être menées par une contributrice ou un contributeur unique ou à plusieurs. 

À noter que l’équipe du CNMlab constitue un centre de ressources pour les contributrices et contributeurs, mettant à disposition ses expertises et favorisant les mises en contact avec les acteurs de la filière, l’accès à des données, à des terrains et à de la documentation. 

 

Calendrier 

  • Avant le 15 septembre 2024, les contributrices et contributeurs sont appelés à envoyer une note d’intention à l’adresse suivante : cnmlab@cnm.fr Ne dépassant pas 3500 caractères (espaces compris), elle devra présenter succinctement les autrices et auteurs, le sujet proposé, la méthode employée, ainsi qu’une courte bibliographie (ou webographie) indicative. 
  • Courant octobre, la sélection des propositions retenues par le CNMlab sera communiquée. 
  • Au printemps 2025, les travaux d’enquête et d’écriture devront avoir été réalisés, et les contributions devront être remises pour une première phase de relecture. 
  • Au cours du second semestre 2025, les contributions retenues seront publiées sur le site du CNMlab et le recueil fera l’objet d’une impression papier. 

 

Rémunération 

Les travaux sont rémunérés 1500 € TTC par contribution (et non par contributrice ou contributeur). 

Les projets retenus seront rémunérés soit sur facture, soit par note de droits d’auteur et feront l’objet d’un contrat liant chaque contributrice ou contributeur avec le CNM. 

Recueil thématique « Artiste et entrepreneur : vers de nouvelles formes d’organisation dans la musique » 

La thématique : des nouveaux modes d’organisation centrés autour de l’artiste dans la musique

Pour de nombreux analystes, les mutations récentes de la musique ont entraîné l’avènement d’une « ère des artistes » dans laquelle ces derniers doivent faire seuls et doivent faire plus : ingénierie du son, arrangement, production, administration, acquisition d’audiences en ligne , etc. Les transformations de l’économie musicale constituent alors autant de risques pour les artistes qu’une opportunité pour eux de gagner en indépendance et même en force de négociation ; opportunité que les outils d’une nouvelle ère de désintermédiation numérique (ou « web3 ») ne feraient que renforcer. Ainsi, le poids grandissant des « artistes indépendants » semble dessiner le modèle d’organisation des musiciens de demain.

La tendance à mettre l’artiste au centre recouvre pourtant des réalités polymorphes, qui comportent leurs forces et leurs limites. Ainsi, si le contexte contemporain tend à laisser aux artistes tout ou partie de la propriété de leurs droits, ils sont dans le même temps incités à s’adosser à des entourages professionnels plus complexes, des prestataires d’artists services ou encore des structures en « boîtes à outils » : loin d’être seul, l’artiste autoproduit est entouré par un écosystème propre et évolue au cœur de nouveaux rapports de forces. De même, les appels à une « creator economy » ou à des économies « artist centric » , dans lesquels les liens directs entre artistes et fans sont renforcés , correspond à un abaissement des barrières à l’entrée du marché de la musique aussi bien qu’à un renforcement de la compétition dans l’accès à la visibilité en ligne. Enfin, la figure de l’artiste entrepreneur, indépendant, débrouillard et adepte du « Do it yourself », trouve son pendant dans des statuts professionnels parfois fortement précaires : en ce sens, l’autoproduction peut être aussi bien choisie que subie .

Ainsi, ce recueil se posera plutôt la question en ces termes : comment la filière musicale se restructure-t-elle autour de schémas d’organisation centrés sur les artistes ? Pour aller au-delà des enquêtes déjà réalisées sur le sujet, il s’agira de creuser les mutations de l’activité artistique, mais aussi des métiers l’entourant, et de se demande plus largement quelles sont les nouvelles formes d’organisation dans la musique.

Tout sujet se rapportant à cette question est le bienvenu, mais les axes suivants peuvent aider à positionner les contributions.

  • Définir, délimiter, caractériser les phénomènes d’« émancipation » des artistes

Que représente l’indépendance des artistes dans la musique ? Et quelle part prend l’autoproduction dans la production musicale ? Est-ce qu’elle représente un volume important d’artistes ? Est-elle particulièrement liée au phénomène d’autodistribution ou bien concerne-t-elle un volume croissant d’artistes professionnels ? Quelle évolution des rapports contractuels entre artistes et labels? Quelles différences entre autoproduction dans le live et dans la musique enregistrée ? Sur ces sujets, les approches quantitatives sont les bienvenues.

Entre « artistes indépendants », « autoproduits », « artistes entrepreneurs », par quels termes qualifier le recentrement des modèles d’organisation sur les artistes? Quelles réalités recouvre l’autoproduction, quelles formes d’organisation prend-elle ? Doit-on la définir comme la simple détention des droits par les artistes, ou est-ce qu’une définition plus large peut s’appliquer ? Comment même définir les artistes professionnels ?

Quels enseignements peut-on tirer de comparaisons internationales ou de comparaisons avec d’autres industries culturelles ou d’autres acteurs du numérique comme les influenceurs ?

  • Analyser les transformations de l’organisation du travail dans la filière musicale

Comment expliquer l’engouement autour des modèles centrés sur les artistes ? Est-ce lié à l’affaiblissement des investissements d’acteurs traditionnels comme les maisons de disque et les producteurs de spectacle ? Est-ce lié à la démocratisation de l’accès au marché et à la démocratisation de la pratique musicale ? Ces démocratisations sont-elles avérées et si oui dans quelle ampleur ? Est-ce lié à un essor de l’entrepreneuriat ?

Comment les acteurs hors artistes se recomposent autour de ces configurations ? Assiste-t-on à un déplacement du centre de gravité de l’industrie de la production d’enregistrements à l’accompagnement d’artistes ? Quels sont les nouveaux métiers et les nouvelles pratiques de la musique ? Quels métiers sont internalisés auprès des artistes et ceux qui ne le sont pas ? Comment se transforment les métiers d’accompagnement comme le management d’artistes ? Ici, des approches historiques sont les bienvenues pour mettre en perspective les évolutions récentes avec des situations plus anciennes : par exemple, l’entrepreneuriat n’a-t-il pas structuré les métiers de chanteur d’opéra ou de compositeur de musique symphonique ?

Quelles tensions émergent entre intermittence, salariat et auto-entreprise ?

  • Évaluer les impacts et risques des modèles centrés sur les artistes

Quelle véritable autonomisation des artistes ? Quels blocages juridiques et professionnels rencontrent-ils ? Par exemple, de quelle capacité de négociation les artistes entrepreneurs disposent-ils face aux distributeurs ?

Quelles opportunités pour les artistes débutant leur carrière dans un océan de contenus ? Quel impact sur leurs conditions de travail et leur durée de carrière ? L’ère des artistes est-elle celle d’une hausse des risques psycho-sociaux ?

Dans quelle mesure les acteurs établis sont-ils court-circuités ou obligés de se repositionner ? Existe-t-il des impacts plus forts selon les acteurs dominants et les indépendants ?

Quel impact sur la diversité ? Quelle place pour les femmes et les minorités de genre ? Quelles conclusions en tirer pour la politique publique ?

Objectifs des commandes du CNMlab

  • vulgariser et publiciser avec rigueur le sujet auprès d’une large audience allant du grand public aux opérateurs publics, en passant par les professionnelles et professionnels de la musique et des variétés, les médias et les experts du secteur. Les contributions doivent trouver un équilibre entre la vulgarisation et la montée en généralité. Il s’agit de rendre accessibles des aspects techniques, des concepts théoriques ou un vocabulaire scientifique, en s’appuyant notamment sur des cas concrets de pratiques et sur des exemples de situations spécifiquement musicales. Mais il s’agit aussi de prendre de la hauteur par rapport aux réalités de terrain, méthode à l’appui ;
  • aider l’établissement dans sa réflexion, pour mieux comprendre les problématiques en jeu : il s’agit à la fois de cartographier l’existant (acteurs, usages, instruments, etc.), ainsi que de rendre compte des conséquences existantes ou potentielles pour la filière musicale ;
  • se projeter vers l’avenir et explorer de nouveaux terrains : sans nécessairement la placer au centre de leur propos, les contributions doivent intégrer une dimension exploratoire qui donne des éléments pour appréhender le futur. Cette dimension exploratoire peut prendre la forme d’une véritable prospective, d’une conclusion ouverte, d’une esquisse des tendances actuelles, ou encore de pistes de réflexion pour faire avancer le sujet (sous forme de recommandations de politiques publiques par exemple). Les approches historiennes rentrent largement dans ce cadre, dès lors qu’elles éclairent les situations présentes et à venir.

À noter que l’équipe du CNMlab constitue un centre de ressources pour les contributrices et contributeurs, mettant à disposition ses expertises et favorisant les mises en contact avec les acteurs de la filière, l’accès à des données, à des terrains et à de la documentation.

Le règlement de l’appel à contributions

Le présent appel s’adresse à des contributrices et contributeurs de tous horizons, français comme internationaux, avec deux principaux profils : des personnalités liées à la recherche (doctorants et post-doctorants inclus), ainsi que des spécialistes et experts issus de la sphère professionnelle. Le CNMlab est ouvert à toute discipline, avec différentes méthodologies et approches, tant qualitatives que quantitatives : l’histoire, la philosophie, l’économie, la sociologie, la musicologie, la gestion, les sciences de l’information, la géographie, l’anthropologie, la statistique, les sciences politiques, les data sciences

La première séquence d’évaluation, portant sur les propositions de contributions (voir calendrier), sera assurée par le conseil scientifique et par l’équipe du CNMlab. Ces derniers s’assureront de la pertinence et de la complémentarité des articles proposés. Ils porteront également une attention particulière à la rigueur des travaux engagés : pour les chercheuses et chercheurs, il s’agira d’exposer dans la note d’intention la méthode déployée (bien que la description des protocoles de recherche ne sera pas reproduite dans l’article), les terrains investigués et le matériau récolté (ou à venir) ; quant aux professionnelles et professionnels ayant développé une expertise, seront scrutés le sérieux et la précision du propos.

Pour les contributions issues de la recherche, il peut s’agir de valoriser de manière originale et recomposée des travaux déjà existants. Néanmoins, le CNMlab sera particulièrement attentif aux nouveaux projets de recherche et aux contributions originales : le texte proposé ne devra pas avoir été publié auparavant. Dans le cadre de nouveaux travaux de recherche, l’établissement ne se réserve d’ailleurs pas d’exclusivité sur les matériaux et résultats produits : ils ont tout à fait vocation à être développés et valorisés dans des publications scientifiques ultérieures.

Douze propositions de contributions seront retenues pour publication.

À l’issue des travaux, une révision sera organisée avec un comité de relecture composé des équipes du CNMlab, de la présidence de l’établissement et de membres du conseil scientifique (voir calendrier).

Format 

Chaque contribution contiendra entre 35 000 et 50 000 caractères (espaces comprises) au maximum. La réalisation des travaux et la rédaction de l’onde peuvent être menées par une contributrice ou un contributeur unique ou à plusieurs.

Calendrier 

  • Avant le 18 août 2023, les contributrices et contributeurs sont appelés à envoyer une note d’intention à l’adresse suivante : cnmlab@cnm.fr. Ne dépassant pas 3 500 caractères (espaces comprises), elle devra présenter succinctement les autrices et auteurs, le sujet proposé, la méthode employée ainsi qu’une courte bibliographie (ou webographie) indicative. 
  • En octobre 2023, la sélection des propositions retenues par le CNMlab sera communiquée. 
  • En février 2024, les travaux d’enquête et d’écriture devront avoir été réalisés, et les contributions devront être remises pour une première phase de relecture du fond. 
  • Au second semestre 2024, les contributions retenues seront publiées sur le site du CNMlab et le recueil fera l’objet d’une impression papier. 

Rémunération 

Les travaux sont rémunérés 1000€ TTC par contribution (et non par contributrice ou contributeur). 

Les projets retenus seront rémunérés soit sur facture soit par note de droits d’auteur et feront l’objet d’un contrat liant chaque contributrice ou contributeur avec le CNM.

Recueil thématique « Musique et données » 

Objectifs des commandes du CNMlab :

  • vulgariser et publiciser avec rigueur le sujet auprès d’une large audience allant du grand public aux opérateurs publics, en passant par les professionnelles et professionnels de la musique et des variétés, les médias et les experts du secteur. Les contributions doivent trouver un équilibre entre la vulgarisation et la montée en généralité. Il s’agit de rendre accessibles des aspects techniques, des concepts théoriques ou un vocabulaire scientifique, en s’appuyant notamment sur des cas concrets de pratiques et sur des exemples de situations spécifiquement musicales. Mais il s’agit aussi de prendre de la hauteur par rapport aux réalités de terrain, méthode à l’appui ;
  • aider l’établissement dans sa réflexion, pour mieux comprendre les problématiques en jeu : il s’agit à la fois de cartographier l’existant (acteurs, usages, instruments, etc.), ainsi que de rendre compte des conséquences existantes ou potentielles pour la filière musicale ;
  • se projeter vers l’avenir et explorer de nouveaux terrains : sans nécessairement la placer au centre de leur propos, les contributions doivent intégrer une dimension exploratoire qui donne des éléments pour appréhender le futur. Cette dimension exploratoire peut prendre la forme d’une véritable prospective, d’une conclusion ouverte, d’une esquisse des tendances actuelles, ou encore de pistes de réflexion pour faire avancer le sujet (sous forme de recommandations de politiques publiques par exemple). Les approches historiennes rentrent largement dans ce cadre, dès lors qu’elles éclairent les situations présentes et à venir.

À noter que l’équipe du CNMlab constitue un centre de ressources pour les contributrices et contributeurs, mettant à disposition ses expertises et favorisant les mises en contact avec les acteurs de la filière, l’accès à des données, à des terrains et à de la documentation.

Le règlement de l’appel à contributions

Le présent appel s’adresse à des contributrices et contributeurs de tous horizons, français comme internationaux, avec deux principaux profils : des personnalités liées à la recherche (doctorants et post-doctorants inclus), ainsi que des spécialistes et experts issus de la sphère professionnelle. Le CNMlab est ouvert à toute discipline, avec différentes méthodologies et approches, tant qualitatives que quantitatives : l’histoire, la philosophie, l’économie, la sociologie, la musicologie, la gestion, les sciences de l’information, la géographie, l’anthropologie, la statistique, les sciences politiques, les data sciences

La première séquence d’évaluation, portant sur les propositions de contributions (voir calendrier), sera assurée par le conseil scientifique et par l’équipe du CNMlab. Ces derniers s’assureront de la pertinence et de la complémentarité des articles proposés. Ils porteront également une attention particulière à la rigueur des travaux engagés : pour les chercheuses et chercheurs, il s’agira d’exposer dans la note d’intention la méthode déployée (bien que la description des protocoles de recherche ne sera pas reproduite dans l’article), les terrains investigués et le matériau récolté (ou à venir) ; quant aux professionnelles et professionnels ayant développé une expertise, seront scrutés le sérieux et la précision du propos.

Pour les contributions issues de la recherche, il peut s’agir de valoriser de manière originale et recomposée des travaux déjà existants. Néanmoins, le CNMlab sera particulièrement attentif aux nouveaux projets de recherche et aux contributions originales : le texte proposé ne devra pas avoir été publié auparavant. Dans le cadre de nouveaux travaux de recherche, l’établissement ne se réserve d’ailleurs pas d’exclusivité sur les matériaux et résultats produits : ils ont tout à fait vocation à être développés et valorisés dans des publications scientifiques ultérieures.

Douze propositions de contributions seront retenues pour publication.

À l’issue des travaux, une révision sera organisée avec un comité de relecture composé des équipes du CNMlab, de la présidence de l’établissement et de membres du conseil scientifique (voir calendrier).

Le projet « Musique et données » 

Thématiques 

Avec la révolution numérique, les données numériques collectées à grande échelle (big data) se sont imposées comme une ressource stratégique, parfois incontournable, ayant largement pénétré le champ musical. Les nouveaux usages qui en découlent s’installent petit à petit dans les pratiques professionnelles, tout en restant parfois obscurs pour les acteurs de terrain aussi bien que pour le grand public. Autrement dit, si l’usage des données numériques dans la musique fait apparaître des opportunités, il fait également naître des questions.

Tout sujet se rapportant aux liens entre l’écosystème musical et les données numériques est le bienvenu, le recueil de contributions « Musique et données » vise à appréhender une large variété d’enjeux liés aux données :

  1. Le premier axe d’investigation concernera la collecte et la qualification des données. Ces dernières peuvent être issues de la consommation ou issues de la qualification de l’œuvre par les différents acteurs de la création, production, distribution et diffusion de musique, à la fois dans le domaine du spectacle (billetterie, interactions avec le public…) et de la musique enregistrée : elles peuvent alors porter sur la structure des morceaux, leur genre musical, leur rythme et métrique, le timbre… Une fois ces données collectées, elles viennent nourrir les métadonnées exploitées par les acteurs de l’industrie (plateformes, distributeurs, organismes de gestion collective…).
    Quelques questions et problématiques peuvent illustrer cet axe : comment fonctionnent la collecte et la qualification des données dans la musique vivante ou enregistrée ? Avec quels succès et quels angles morts ? Qui en sont les acteurs et comment rentrent-ils en compétition ou à l’inverse collaborent-ils à l’instauration de pratiques communes ? Quels sont les enjeux légaux et juridiques concernés ? Comment gérer l’ampleur toujours plus grande des données récoltées ? Comment converger sur le traitement des métadonnées ? Comment mettre en place des bases de données et des indicateurs communs sur la musique, à des échelles locales, nationales et européennes ? Dans quelle mesure des structures publiques d’intérêt général ont-elles un rôle à jouer dans la collecte et l’exploitation de telles données ?

  2. Le deuxième axe d’investigation portera sur l’exploitation des données. Une fois collectées et traitées, les données viennent nourrir de nombreuses pratiques : sous forme algorithmique, dans le but de détecter des similarités entre titres ou encore d’améliorer la recommandation aux utilisateurs, pour l’écoute musicale ou pour la personnalisation de propositions, y compris dans le spectacle vivant, ou encore sous forme d’assistance à la création d’œuvres musicales.
    Quelques questions et problématiques peuvent traverser cet axe : comment la création musicale s’empare-t-elle de ces outils technologiques ? Où en est-on de la recommandation algorithmique, quelles influences, quels potentiels de découvrabilité, quels obstacles, quelle régulation existante ou possible ? Concernant la gestion des droits, quelles avancées et quelles limites dans la transparence des redistributions ? Quelles sont aussi les évolutions et les perspectives d’usages nouveaux des données numériques, notamment dans le contexte d’émergence d’un web3 ?

  3. Le troisième et dernier axe consistera à se pencher sur les risques et les différentes alertes déclenchées par les usages liés aux données dans la musique. Toute contribution insérée dans les axes précédents pourra naturellement inclure des dimensions d’alerte, de remises en cause et de critiques, mais cette section y sera tout particulièrement dédiée.
    Quelques questions et problématiques possibles sur cet axe : quelles difficultés peuvent constituer des barrières pour les acteurs de la filière, par exemple s’agissant des investissements à consentir ou des frais d’exploitation des données ? La donnée numérique risque-t-elle de formater l’écoute et la création ? Quels dangers et quelles exigences pèsent sur la gestion des données personnelles circulant dans le cadre de la consommation de musique ? Comment les protéger ? Comment assurer une exploitation équitable des données ? Et comment assurer des formes de transparence ? Quels sont les enjeux environnementaux qui sous-tendent leur chaîne de production ? Quelle régulation des acteurs pourrait être envisagée ?

Format 

Chaque contribution contiendra entre 35 000 et 50 000 caractères (espaces comprises) au maximum. La réalisation des travaux et la rédaction de l’onde peuvent être menées par une contributrice ou un contributeur unique ou à plusieurs.

Calendrier 

  • Avant le 21 septembre 2022, les contributrices et contributeurs sont appelés à envoyer une note d’intention à l’adresse suivante : cnmlab@cnm.fr. Ne dépassant pas 3 500 caractères (espaces comprises), elle devra présenter succinctement les autrices et auteurs, le sujet proposé, la méthode employée ainsi qu’une courte bibliographie (ou webographie) indicative. 
  • En octobre, la sélection des propositions retenues par le CNMlab sera communiquée. 
  • Avant le 19 décembre 2022, les travaux d’enquête et d’écriture devront avoir été réalisés, et les contributions devront être remises pour une première phase de relecture du fond. 
  • A la fin du premier trimestre 2023, les contributions retenues seront publiées sur le site du CNMlab et le recueil fera l’objet d’une impression papier.